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Le surentrainement : fatigue et entrainement des sportifs

Il existe différentes fatigues chez le sportif : la fatigue physique, la fatigue mentale, la fatigue qui peut être due à une pathologie par exemple.
Aujourd’hui, nous nous attarderons sur la fatigue “à la sollicitude corporelle”.
A l’exercice, l’organisme fait appel à différents fonctions et mécanismes :

  • le corps en mouvement,
  • l’appareil respiratoire,
  • le fonctionnement cardio-vasculaire,
  • la régulation hormonale intervenant dans le processus de contraction musculaire.

La fatigue : définition et conséquences

État physiologique consécutif à un effort prolongé, à un travail physique ou intellectuel intense et se traduisant par une difficulté à continuer cet effort ou ce travail. (cf Larousse).

A force de gestes répétés, de forces importantes imposées sur différents points comme les tendons, les ligaments par exemple, des douleurs peuvent survenir. Lorsqu’elles sont de plus en plus importantes et sans rectification rapide, ces « bobos » sont à l’origine de claquages musculaires ou encore de ruptures tendineuses ou des ligaments, voire même d’entorses.

Certains athlètes sont ainsi confrontés aux fractures de fatigue dues aux surentraînements.
On observe parfois des troubles circulatoires qui par augmentation de la pression au niveau des jambes par exemple dans les marches dites forcées oblige à une incision pour faire redescendre cette même pression qui entraine un blocage circulatoire.

Impact sur l’entraînement de l’athlète

Ceci entraîne des désagréments importants au sein de tout le système corporel : une destruction de filaments contractiles au niveau du muscle, une incidence indirecte sur la fonction rénale.

Pour chaque discipline, l’athlète suit un programme bien défini alliant de la préparation physique générale, spécifique, des séances de préparation à la compétition et des temps de repos. Le tout orchestré par l’entraineur pour ceux qui sont en clubs, ou grâce à un suivi de coaching en ligne ou en présentiel ou encore via des programmes définis proposés par des structures commerciales de ventes de produits “sports” par Internet.
Le but de l’ensemble de ces propositions est de s’améliorer et de performer afin d’atteindre les objectifs fixés. Et séance après séance, le sportif se retrouve à redoubler d’efforts jusqu’à atteindre le maximum.
Le sportif s’élève à un état de performance suffisante pour réussir en compétition.
Mais parfois, la récupération est négligée et des signes de fatigue s’accroissent. De plus les entrainements sont multipliés (les athlètes ajoutent des séances dans leur plan d’entrainement), ils rallongent la durée des sessions. C’est le sur-entrainement.
Ce rythme trop soutenu et cette longévité de l’entrainement ont une incidence sur la performance même qui est diminuée.

La fatigue se transforme en démotivation…

Cette fatigue physique peut très rapidement devenir psychologique voire pathologique.

Incidences du surentrainement sur l’organisme pour le sportif

Les incidences du surentrainement sur l’organisme d’un sportif sont multiples et peuvent affecter de manière significative plusieurs systèmes corporels essentiels. Parmi les premiers systèmes impactés, on trouve le système cardiovasculaire, en particulier le cœur. Le surentrainement entraîne souvent une modification et une élévation anormale de la fréquence cardiaque, même au repos. Cette élévation peut être le signe d’une fatigue cardiaque excessive due à une sollicitation continue et intense. En outre, la tension artérielle du sportif peut également subir des fluctuations, montrant une instabilité dans la régulation de la pression sanguine, ce qui peut être préjudiciable à long terme.

En parallèle, le système respiratoire est également mis à rude épreuve et les sportifs en état de surentrainement peuvent expérimenter une difficulté respiratoire accrue, même lors d’exercices qui étaient auparavant gérables. Cette détérioration de la fonction respiratoire peut être exacerbée par une élévation anormale de la température corporelle, symptôme qui reflète souvent un déséquilibre entre la production et la dissipation de la chaleur corporelle durant l’effort.

Concernant le métabolisme, les effets du surentrainement se manifestent par divers troubles. L’un des signes les plus courants est la perturbation de la glycémie, où les niveaux de sucre dans le sang peuvent devenir irréguliers, affectant ainsi l’énergie disponible pour l’exercice et la récupération. De plus, un poids fluctuant, souvent décrit comme un yo-yo, est fréquent chez les athlètes surentraînés. Cette instabilité du poids peut être le résultat d’une combinaison de perte de masse musculaire, d’augmentation de la masse grasse, et de déséquilibres dans l’alimentation et la consommation d’énergie.

Les risques du surentraînement

Les risques du surentraînement du sportif

L’impact de la nutrition dans le surentrainement

L’impact de la nutrition dans le contexte du surentrainement chez les athlètes est un sujet d’une importance capitale, impliquant des facteurs à la fois directs et indirects. La nutrition joue un rôle crucial, que ce soit de manière immédiate ou à long terme, dans la gestion du surentrainement. Lorsqu’un athlète augmente de façon significative la fréquence et l’intensité de ses entraînements, dépassant souvent les recommandations et le programme établi par son entraîneur, il se trouve confronté à un risque accru de surentrainement.

Ce phénomène est souvent exacerbé par des apports nutritionnels inadaptés, notamment en termes d’énergie et de micro-nutriments essentiels. Cette insuffisance nutritionnelle peut entraîner plusieurs conséquences néfastes sur l’organisme de l’athlète. Parmi elles, on note une altération de la production d’ATP (Adénosine TriPhosphate), qui est cruciale pour fournir l’énergie nécessaire lors des efforts physiques. De plus, cette carence en nutriments essentiels peut conduire à une récupération post-effort médiocre, essentielle pour le maintien de la performance et de la santé du sportif.

Au-delà de ces aspects, l’impact d’une nutrition inadéquate en situation de surentrainement affecte également le métabolisme hormonal de l’athlète. Ce déséquilibre hormonal peut avoir des répercussions importantes sur diverses fonctions corporelles, y compris sur la performance sportive. Enfin, une mauvaise régulation de l’inflammation, souvent liée à une nutrition insuffisante, peut aggraver le risque de blessures et retarder la guérison, rendant ainsi le sportif plus vulnérable à des problèmes de santé à long terme.

Il est donc primordial de souligner l’importance d’une nutrition adaptée et équilibrée, non seulement pour prévenir le surentrainement, mais aussi pour maintenir un état de santé optimal chez les athlètes, permettant ainsi une performance durable et un bien-être général.

L’impact de la nutrition dans le surentraînement

Traitement du surentrainement en sport

Le traitement du surentrainement dans le domaine sportif nécessite une approche nuancée et individualisée, tenant compte de la gravité et de la nature de la fatigue accumulée par le sportif. La réponse au surentrainement varie en fonction de l’intensité et de la durée des symptômes présentés par l’athlète.

Dans le cas où le sportif ressent une fatigue passagère mais aiguë, une période de repos complet est recommandée. Cette période de repos, généralement d’une durée de 15 jours, permet au corps et à l’esprit de l’athlète de se régénérer complètement. Pendant ce temps, il est conseillé d’éviter toute forme d’activité physique intense pour permettre une récupération totale.

Si la fatigue est moins profonde et ne suggère pas un état de surentrainement sévère, l’approche peut être plus modérée. Dans ces cas, au lieu d’un repos complet, il peut être bénéfique d’engager l’athlète dans des activités physiques d’intensité modérée. Ces activités, tout en étant moins exigeantes, contribuent à maintenir un certain niveau de forme physique sans aggraver la fatigue existante.

Dans des situations où la fatigue est extrême, indiquant un état de surentrainement avancé, un repos prolongé est impératif. Dans ces cas, une période de repos d’au moins un mois et demi est souvent recommandée. Cette période prolongée est essentielle pour permettre une récupération complète, tant sur le plan physique que mental.

Parallèlement à ces mesures de repos, une réévaluation des besoins nutritionnels du sportif est nécessaire. Cette évaluation doit prendre en compte les besoins en macronutriments (comme les protéines, les glucides et les lipides) ainsi qu’en micronutriments (vitamines et minéraux), qui jouent un rôle fondamental dans le processus de récupération. Un régime alimentaire adapté, riche en nutriments essentiels, favorise une récupération efficace et aide à rétablir les réserves énergétiques épuisées du sportif. En outre, une attention particulière doit être portée à l’hydratation, car une bonne hydratation est essentielle pour le fonctionnement optimal du corps et la récupération musculaire. Vous pouvez vous faire ici accompagner par votre nutritionniste du sport.