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Plongez dans les bras de Morphée : découvrez les secrets pour comprendre et optimiser votre sommeil naturellement

Décrypter les mystères du sommeil et ses répercussions sur la santé revêt une importance capitale. Découvrir comment améliorer son sommeil peut véritablement métamorphoser la qualité de notre existence quotidienne. Un grand nombre de personnes qui cherchent des solutions pour leurs problèmes de poids rencontrent également des difficultés liées au sommeil. Cette connexion méconnue se dévoile sous nos yeux.

Qu’est ce que le sommeil ?

Le sommeil, lorsqu’abordé du point de vue comportemental, s’apparente à une suspension des activités conscientes. D’un point de vue électrophysiologique, il se matérialise à travers des ondes thêta, oscillant entre 4 et 7 Hz pour favoriser la relaxation, ainsi que des ondes delta, enregistrant moins de 4 Hz pour les phases profondes du sommeil. Cette symphonie cérébrale constitue un ensemble d’états orchestrés par un groupe de noyaux du tronc cérébral, se déployant à travers l’étendue du cerveau et de la moelle épinière. À l’âge adulte, notre organisme réclame en moyenne entre 7 et 8 heures de sommeil chaque nuit. Bien que la qualité du sommeil nocturne évolue avec le temps, devenant plus léger et moins long, le besoin intrinsèque demeure constant. Ainsi, la possibilité de récupérer ce sommeil nécessaire s’ouvre grâce à des siestes énergisantes en journée.
Lorsque notre sommeil est perturbé ou que nous le négligeons, une dette de sommeil s’accumule imperceptiblement. Cette dette exerce son influence sur notre jugement, notre capacité d’attention ainsi que sur diverses fonctions vitales qui concourent à notre bien-être général.

Les mystères du sommeil, fonction et impacts explorés

Le sommeil, un phénomène complexe et essentiel, continue de susciter des interrogations. Si l’on aborde cette question à partir d’une perspective animale, on peut envisager que le sommeil, répandu parmi tous les mammifères et vraisemblablement parmi l’ensemble des vertébrés, rend ces créatures vulnérables. En effet, durant le sommeil, l’animal est plus exposé aux attaques des prédateurs. Ainsi, les bénéfices associés à cette nécessité de sommeil doivent être remarquablement précieux.
Le sommeil joue un rôle crucial dans la restauration du niveau de glycogène cérébral, qui diminue pendant les phases d’éveil. De plus, il semblerait que le sommeil renforce les connexions synaptiques formées à partir des expériences vécues au cours de la journée. Les études ont démontré que le sommeil améliore la consolidation de la mémoire.
Une autre facette importante du sommeil est l’élimination des déchets métaboliques produits par les neurones actifs pendant la journée, favorisant ainsi un processus de réparation durant le sommeil.
Cependant, la dette de sommeil a des conséquences néfastes. Elle peut perturber la régulation de la température corporelle, affaiblir le système immunitaire et augmenter les risques d’infections. Elle est également associée à des troubles de la mémoire, une réduction des performances cognitives et des impacts sur l’humeur.

« La performance cognitive est la capacité à reconnaître les bonnes informations pour en faire une synthèse, en ressortir l’essence dans le but d’identifier les problèmes à résoudre prioritairement. »

mieux dormir

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Décryptage du sommeil : explorez ses phases pour un équilibre optimal

La synchronisation fluide entre les cycles veille-sommeil joue un rôle essentiel dans l’harmonie des systèmes neuronaux en activité et de ceux qui se mettent en veille. En 1953, une étape déterminante fut franchie par Kleitman et Aserinsky, qui révélèrent les différentes phases du sommeil grâce à l’analyse des encéphalogrammes.
Le voyage nocturne commence par la Phase 1, caractérisée par une période d’endormissement. La Phase 2 suit, marquant le début du sommeil léger. La Phase 3 plonge dans le sommeil profond, suivi par la Phase 4 où le sommeil devient encore plus profond, rendant le réveil difficile, même sous l’influence d’un tiers.
Ces quatre phases forment le sommeil non paradoxal, s’étalant généralement sur environ une heure. Ensuite, le sommeil paradoxal entre en scène, durant environ une dizaine de minutes, avant de nous ramener aux quatre phases initiales. Cette phase de sommeil paradoxal peut s’étendre tout au long de la nuit, avec des implications importantes pour la restauration physique et mentale.

Exploration des transformations physiologiques en plein sommeil

Pendant les phases de sommeil non paradoxal, particulièrement en phase 4, les mouvements oculaires deviennent plus lents, le tonus musculaire diminue. On remarque aussi une baisse de la fréquence cardiaque, de la respiration, ainsi que de la pression artérielle, du métabolisme et de la température corporelle. Ces indicateurs remontent ensuite lorsque la phase paradoxale, ou le sommeil paradoxal, s’amorce, rappelant l’état d’éveil.
Une augmentation de la synthèse de la mélatonine, une neurohormone essentielle pour le sommeil, est observée. Cette hormone prend naissance dans l’épiphyse, également appelée glande pinéale, à partir du tryptophane, un acide aminé présent dans notre alimentation.
D’ailleurs, il est à noter que les personnes âgées produisent moins de mélatonine, en partie en raison de la dérégulation de l’épiphyse avec le vieillissement, et également à cause des changements de comportement alimentaire qui peuvent influencer l’apport en tryptophane.

dormir pour perdre du poids

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Impact du sommeil insuffisant sur le poids et la santé globale

Le manque de sommeil ne se contente pas de perturber nos nuits, il influe également sur notre santé et notre poids de manière significative. Lorsque les heures de sommeil diminuent, le corps subit un déséquilibre qui a des répercussions majeures sur plusieurs aspects.
Tout d’abord, le manque de sommeil prolonge les périodes d’éveil, créant une fatigue persistante qui entrave la motivation à l’activité physique. Cette diminution de l’activité conduit à une sédentarité accrue, réduisant ainsi la dépense énergétique et contribuant à une perte de masse musculaire au profit de la masse grasse.
En parallèle, les déséquilibres dans le système neuro-hormonal se manifestent. Le métabolisme, en particulier celui des glucides, est perturbé avec une augmentation de l’insuline, favorisant le stockage des graisses corporelles. Les stratégies adoptées pour contrer la somnolence, telles que la consommation de caféine et d’aliments sucrés, altèrent le microbiote intestinal, influençant davantage la régulation métabolique.
Une facette souvent méconnue de cet équilibre est l’impact sur le neurotransmetteur GABA (acide gamma-aminobutyrique). Le sommeil insuffisant perturbe la production et la régulation du GABA, ce qui peut affecter la réduction de l’anxiété et la préservation de la masse maigre, tout en influençant le maintien de la masse grasse.
La production altérée de dopamine, qui joue un rôle crucial dans la motivation et l’humeur, est une conséquence supplémentaire de ce déséquilibre. Cette perturbation de la production intestinale de dopamine est induite par les perturbations intestinales résultant du manque de sommeil.
De plus, les prises alimentaires de moindre qualité empêchent l’apport d’acides aminés essentiels pour la synthèse des neurotransmetteurs. La régulation de la leptine et de la ghréline, hormones qui régulent l’appétit, est également compromise, contribuant à l’accumulation de la masse grasse.

Améliorer son sommeil


Je vous propose ici quelques facteurs pouvant améliorer la qualité du sommeil. Bien sûr, il existe d’autres éléments entrainant une fatigue chez la personne. Il est alors nécessaire de rechercher l’origine de cette fatigue si celle-ci n’est pas liée à une dette de sommeil.
Pour améliorer son sommeil, nous avons besoin :
– d’une température de la chambre à 18°C.
– notre température corporelle ne doit pas être élevée avant d’entrer dans le lit, on évite alors les bains trop chauds
– j’évite de stimuler ma dopamine le soir en privilégiant des activités douces, calmes
-la pratique d’une activité physique diminue les troubles du sommeil
-la gestion de la luminosité, et notamment des écrans permet de diminuer l’arrêt de la production de mélatonine
-les siestes en cas de dettes de sommeil sont excellentes si elles ne sont pas au-delà de 20 minutes.
– le respect d’une alimentation saine et variée, notamment la prise d’aliments riches en tryptophane vers 17h afin de permettre la production de sérotonine et de mélatonine naturelles.
– l’amélioration de son transit intestinal aura aussi un impact sur la régulation du sommeil.

Sources : Purves, Augustine, Fitzpatrick, Hall, Lamantia, Mooney, Platt, White, Liesse, Mairet