Perdre du poids avec la Frite !

N’en déplaise à ceux qui lisent trop vite, je ne vais pas dire ici que la frite fait perdre du poids, désolée…

Perdre du poids avec la frite ?

En revanche, je leur propose volontiers  d’avoir la frite (courage ou témérité?) s’il veulent perdre du poids avec la frite durablement SANS accompagnement car les sollicitations sont nombreuses et les aliments gras comme notre éminent sujet sont une invitation quotidienne  de la part de la publicité, parfois des médias bien sûr, mais plus généralement d’un tas de petites pressions socio-géographico-culturelles …Perdre du poids avec la frite

Connaissez-vous par exemple beaucoup de restaurants dans le Nord Pas de Calais, de Dunkerque à Fourmies, d’Arras à Boulogne qui osent ne pas proposer à un endroit dans leurs menus les petits bâtonnets huileux de pomme de terre  ?

Non bien sûr et c’est là un révélateur de l’importance qu’a la frite dans nos assiettes… Un patrimoine original et exportable de notre terroir !

L’aspect culturel de la frite, au-delà de la diététique

Mais c’est aussi la marque d’un produit qui s’impose familialement à la maison et très largement dans la restauration collective où c’est le plus couramment vécu comme une réjouissance. Bien plus, il est repris et décliné par les meilleures tables, il fut un plat de roi et il s’invite également à nous parce que s’associant (bien) en apparence avec d’autres mets souvent eux-mêmes très critiquables sur le plan nutritionnel

Vous êtes dans votre cantine préférée et vous entendez à la table d’à côté : “Une entrecôte frites s’il vous plaît !”

Avouez que c’est une expression immédiatement plus souriante que : ‘”une entrecôte avec petits pois, et vous pourrez mettre un peu de verdure en plus s’il vous plaît ?”

Autrement dit, la stricte diététique n’a plus de sens dans une telle commande… C’est la manifestation d’un excès, d’une transgression, d’un renoncement à son régime ou à sa modération alimentaire.

Si l’on excepte des raisons qui peuvent être médicales,  l’entorse est plus joyeuse lorsqu’elle demeure exceptionnelle, et là je peux souscrire à l’idée que c’est un vrai plaisir (!) Mais ce manque temporaire d’exigence envers le corps doit inversement se retrouver dans l’assiette…

En effet, quel plaisir y a t-il à manger ces aliments si la qualité n’y est pas ? Nous sommes dans le cas d’une double peine, pour le corps et pour l’esprit, ce dernier se sentant  fautif de sa trahison envers l’autre.

Et dans ce cas, reconnaissons que rien ne sert de se raconter des salades…