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Microbiote intestinal, ce charme discret est-il toujours au top ?

L’intestin ou le pays des merveilles fait parler de lui depuis quelques temps. Il a été mis à l’honneur auprès du grand public grâce au livre « Le Charme discret de l’intestin” de Giulia et Jill Enders. D’ailleurs, actuellement, une exposition lui est consacrée à la citée des sciences et de l’industrie de Paris.

Depuis plusieurs années, maintenant, les études affluent afin de nous montrer que notre intestin est notre 7ème merveille du monde à nous, les êtres humains.
Pourvu de ses cellules immunitaires, son système nerveux et de ses milliards de bactéries, l’intestin régule à lui seul notre niveau de santé. C’est un peu le thermomètre du bien-être physique et/ou psychique.
En claire, si tu fais de « belles crottes », tout va bien…sinon, prends garde à ton équilibre.

 

Le microbiote intestinal : définition

Jadis appelé la flore intestinale où se cultivent jusqu’à plusieurs milliards de micro-organismes et un nombre bien plus encore impressionnant de gènes microbiens que nos propres gènes, le microbiote implante ses bactéries sur différents étages de notre tube digestif. Elles ne passent pas la barrière épithéliale.
Il existe autant de microbiotes que d’êtres humains, nous en avons tous un différent. Cette colonie au sein de notre corps et de notre intestin opère pour maintenir à la fois l’équilibre métabolique et notre capital santé.

Comment marche la protection « micro-biotique » intestinale ?

Ce microbiote est la première ligne de mire pour que notre organisme se défende contre les agressions extérieures.
En effet, lorsqu’une bactérie pathogène débarque dans l’intestin, deux choix s’impose à elle :
– soit elle gagne par le nombre
– soit elle prend la place de l’espace vide laissé par le manque de micro-organismes censés être présents dans notre corps. Les troupes protectrices ayant abandonné leur poste, laissent, de ce fait, libre les zones pour que les bactéries pathogènes prolifèrent, ou oublient simplement de faire leur job, à savoir libérer leur bactéricide légendaire pouvant détruire ces nuisibles.

Et lorsqu’il s’agit d’une substance toxique, notre microbiote est capable de les neutraliser et de produire des éléments comme les enzymes, vitamines et autres.

De plus, cette flore intestinale stimule de manière permanente le système immunitaire en activant par exemple les anticorps.

Au delà de la protection, la mise en lumière de l’état du microbiote sur les pathologies chroniques

Une étude réalisée sur 9 ans a montré que l’état de notre microbiote avait une incidence sur notre état de santé chronique.
Ainsi, la pauvreté en micro-organismes, et donc son déséquilibre, a révélé un risque plus important de développer certaines maladies, comme le surpoids, l’obésité, le diabète, également des maladies touchant directement les intestins comme la maladie cœliaque, crhon, ou encore des maladies auto-immunes (thyroidie), voire même des allergies, et autres eczéma.

État défectueux du microbiote : comment en est on arrivé là ?

Les études nous démontre également que nous ne prenons pas soin de la santé de notre microbiote en France comme dans les pays européens : Un essai fait sur une tribu indienne, coupée du monde, pour laquelle, il a été analysé ce microbiote et qui s’est trouvé beaucoup plus riche que celui des occidentaux. A qui la faute ? La responsabilité est à mettre sur une consommation d’aliments à la fois hyper-transformés et de piètre qualité.
Bref, notre microbiote, tant important, s’appauvrit par manque de soins de notre part.

Microbiote : Comment préserver ce, si, précieux environnement vivant ?

Vive la recherche, celle-ci nous a permis de constater que l’enrichissement de notre flore en fruits et légumes avait une incidence positive sur notre santé et particulièrement sur notre microbiote.

L’idée est de soit nourrir notre microbiote afin qu’il puisse mieux inter-agir, soit remplacer les souches manquantes.
Dans un premier temps, revoir notre hygiène de vie. Alors certes la convivialité avec nos proches est importante, mais faire la fête de manière récurrente, négliger son alimentation, son sommeil et compagnie est une autre histoire.

Rétablir de l’ordre et du bon sens dans son assiette pour son intestin :
-faites appel à la base, des aliments le moins transformés possible,
-cuisinez le plus de vos deux mains,
-utilisez condiments, épices, aromates et herbes pour sublimer vos plats,
-colorez vos plats généreusement avec fruits et légumes

Zoom sur les prébiotiques pour le microbiote de l’intestin

Les prébiotiques sont tout simplement des sucres comme les oligosaccharides et les polysaccharides à chaine courte qui servent de substrats pour l’hydrolyse et la fermentation des bactéries présents dans notre intestin.

Les prébiotiques peuvent être référencer de la manière suivante :
– l’inuline
– les amidons résistants
– les polyphénols

Ils sont pêle-mêle retrouvés dans les végétaux comme les fruits et légumes, les légumineuses, les céréales, les pommes de terre refroidies après cuisson, les aromates, le thé, le café.

Zoom sur les probiotiques au sein du microbiote

Selon L’OMS ( l’organisation mondiale de la santé) et le FAO ( l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) , les probiotiques sont « des micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont ingérés en quantité suffisante, exercent des effets positifs sur la santé, au-delà des effets nutritionnels traditionnels. »

La clé pour des probiotiques au naturel, c’est la fermentation comme par exemple la lacto-fermentation qui est utilisé pour la fabrication de la choucroute, le yaourt, le fromage frais, le levain du pain, mais aussi, le miso, le tempeh. Une occasion de faire un bilan santé nutritionnel pour les sportifs notamment, un état défectueux du microbiote peut influer énormément sur la performance.