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Être au poids : un challenge pour certains sportifs.

Dans mon accompagnement de nutritionniste du sport auprès des personnes s’oubliant un peu au point même où la gestion de soi d’un point de vu alimentaire semble compliqué, se trouve certaines femmes pour qui « être poids » a une visée professionnelle. Je parle de ces femmes, (et de ces hommes) qui ont une discipline sportive exigeante concernant le statut pondéral, comme la boxe par exemple.

La boxe et être au poids, parlons-en.

La boxe est une discipline qui attire de plus en plus la gente féminine. Les cours y sont à la fois ludiques et variés. C’est un sport complet qui permet de travailler l’ensemble du corps.

C’est le genre de discipline où atteindre ses objectifs est essentiel.

L’idée générale de la pratique de la boxe est à la fois un entraînement physique et aussi une part de développement personnel, preuve en est la page de couverture du livre « se forger un mental de champion » de Lynda Lahman est représenté par un boxeur.
Nombreux coachs mettent en avant le fait que cela permet :

  • d’augmenter sa confiance en soi,
  • d’apprendre à contrôler ses peurs,
  • à faire confiance,
  • prendre conscience de son propre potentiel

Cette même discipline demande une exigence tel qu’à partir du moment où l’on fait des compétitions, le maintien d’un poids de catégorie est important.
Cela induit parfois, les athlètes sportifs sur des comportements à risques, comme par exemple diminuer fortement l’apport énergétique les quelques semaines avant le combat, ou encore forcer une déshydratation du corps en utilisant la méthode de l’exercice physique en portant un vêtement de sudation.
Alors certes, l’objectif d’être au poids peut être atteint, mais l’optimisation des performances l’est beaucoup moins entrainant une menace de blessures, de comportements alimentaires engendrant le grignotage et ainsi un gain de poids tant redouté.

La motivation aux risques du sportif

Souvent le besoin d’accomplissement apparaît comme une motivation certaine. La personne se sent exister, et par ce besoin, elle maintient son équilibre psychologique.
Ce qui fait plus sens pour elle que le risque de se blesser ou les efforts qu’elle doit opérer pour être poids.

L’athlète face à sa blessure

Je rencontre deux comportements différents face à une blessure :

  • soit l’athlète développe un sentiment de perte, de frustration voire de colère. En effet, à cause de cette blessure, le sportif rencontre une perte d’indépendance, de l’isolement social, un manque de participation à l’entrainement et un manque de condition physique entrainant ainsi cette frustration et colère. L’influence de ces émotions va forcément conduire à un déséquilibre de l’homéostasie. Apparaitrons ensuite une perte de confiance en soi, et la peur de la re-blessure.
    Un travail sur la prise en charge physiologique afin de garder un poids santé et psychologique est à mener. C’est le genre d’accompagnement que je réalise. Voici un témoignage d’une athlète qui avait fait naitre malgré elle une peur de la compétition :
    « Ce week-end j’ai combattu en tournoi !! En effet, j’ai fait un retour sur les tatamis de compétition plus tôt que prévu car je me sentais très bien à l’entrainement et j’avais besoin de me tester. Ce que je retiens c’est qu’au niveau du poids, je suis à 61,5 :  objectif atteint. Je me sentais en pleine forme, avec une très bonne récupération pendant et entre les combats, et j’étais pleine d’énergie, … rien à voir par rapport aux dernières compétitions où j’avais perdu 4kg la semaine. De plus, psychologiquement je me sentais très bien, les images de blessures complétement effacées.En bonus, je suis revenue avec la médaille »
  • soit l’athlète voit cette blessure comme un soulagement. Une opportunité de s’investir dans un autre domaine, et également un vrai travail sur sa gestion du poids à long terme.

la gestion du poids chez l’athlète sportif

Chez un athlète à catégorie de poids, la composition corporelle a son importance. La recherche est à la perte de masse grasse, et à la prise de masse musculaire. Le tout s’allie à l’exploitation de l’attention, l’agilité, ainsi que la force et la puissance. voilà le bon poids !

Sachant ceci, il est donc inutile d’aller calculer son indice de masse corporelle.

Une possibilité est de consulter un professionnel ayant un impédancemètre de qualité, ou de faire une évaluation par plis cutanés grâce à une pince spécifique.
Une stratégie alimentaire est mis en place en partenariat avec le diététicien du sport pour couvrir l’ensemble des composants de la dépense énergétique :

  • la dépense énergétique au repos qui représente en moyenne 60-75% de la dépense totale,
  • l’effet thermique des aliments (digestion) 0 à 10%,
  • l’activité physique, 15-30%

Cette méthode prendra en compte ce besoin concernant la physiologie, et également le rapport cognitif de l’athlète et la perception de son alimentation.
La thérapie d’acceptation et d’engagement est de plus en plus utilisée dans la prise en charge des sportifs.

 

Source :
livre : la motivation-Héloise Lérhété
livre : les émotions en sport et en EPs- Mickael Compo et Benoit Louvet
site : www.s-combats.com