A l’heure où la Grande Boucle se prépare, j’aimerais évoquer les besoins alimentaires spécifiques qu’éprouve l’amateur de “la petite reine”. Si le coureur de fond effectue à chaque freinage ce que l’on appelle une “contraction excentrique” brisant le muscle, ce qui nécessite une préparation alimentaire adéquate aux objectifs,
le cycliste connaît lui un effort soutenu mais différent car le muscle se contracte et cette fois-ci s’allonge, les besoins alimentaires sont différents !
La contraction est dite “concentrique”.
Très généralement, les coureurs à pieds sont sensibilisés aux besoins en protéines, pas toujours les cyclistes. C’est pourtant bien un aspect important de la nutrition car les besoins dépassent largement ceux d’un sédentaire. S’ils n’ont pas besoin de régénérer le muscle comme dans le cas de la course à pieds, le travail en continu de la musculature nécessite de prendre très au sérieux l’apport protéinique. Notez la morphologie des cuisses, plus volumineuses que celui du coureur à pieds.
L’eau est primordiale AVANT et PENDANT l’effort car il ne faut pas oublier que la sensation de soif signifie déjà une baisse de 10% des capacités physiques.
Sur le plan de l’ossature, des changements nécessitent un véritable apport en calcium ce qui nous amène à la consommation de produits laitiers mais également de légumes crus et cuits. On préconise en général un apport de calcium aux deux tiers par des produits laitiers mais vous pouvez également vous tourner vers les fruits. Les sources de calcium sont multiples, sachez par exemple que les sardines en boîtes sont plus riche en calcium que le lait, ce qui ne veut pas forcément dire qu’il faut en consommer plus !
Le mieux est de suivre un vrai programme de nutrition dans lequel on pourra intégrer de la consommation de viandes mais également de légumes comme le fenouil, les haricots verts, les brocolis ou le chou. Tout cela pour augmenter vos performances et modifier en douceur vos habitudes. Les recettes se préparent à l’avance et vous trouverez sur ce site quelques exemples ! Tout cela afin d’éviter les désagréments liés à ce sport. L’équipe de l’IRBMS de Lille avec laquelle je travaille a rédigé également en 2006 un article intéressant sur la traumatologie du cyclisme vers lequel je vous renvoie concernant les risques de ce sport nature.
Pour que le vélo reste un vrai plaisir, faites un bilan avec un(e) nutritionniste du sport !
Merci Lætitia. Je suis d’accord avec ses recommandations. J’ajouterai juste un petit commentaire sur l’importance aussi du petit encas à emporter lors des sorties vélo qui sont souvent longues (de l’ordre de 2 à 3h) et durant lesquelles la “fringale” peut s’avérer très problématique avec l’impression d’être littéralement vidé, de ne plus pouvoir avancer du tout. La barre de céréales ou barre énergétique reste la plus pratique. En plus, perso, j’ajoute juste un peu de sirop (menthe ou citron) dans l’eau des bidons (je pars toujours avec 2)… pas pour le sucre mais pour le goût car au bout de quelques heures ça prend un goût de plastique très désagréable.
Désolée, j’ai oublié de signer mon commentaire.
Merci pour ces précisions Valérie, je suis tout à fait d’accord avec toi! Il est possible aussi de créer sa boisson énergétique, surtout si la sortie est longue en associant un jus de pomme ou de raisin à de l’eau et une pincée de sel.