Laëtitia Knopik  Blog diététique-nutrition  Perdre du poids : L’intérêt de connaître l’IMC

Perdre du poids : L’intérêt de connaître l’IMC

L’IMC, ou Indice de Masse Corporelle, aussi connu sous le nom d’indice de Quételet, est un outil pratique pour évaluer le poids. Ce calcul, basé sur la taille et le poids, est appelé BMI (Body Mass Index) en Amérique. Étudions ensemble en quoi consiste cet indicateur de santé.

A quand remonte la mesure de l’IMC ?

L’IMC, également connu sous le nom d’indice de Quetelet, trouve ses origines au 19ème siècle. Il a été développé par le statisticien belge Adolphe Quetelet entre 1830 et 1850, dans le cadre de ses recherches en anthropométrie, l’étude des mesures du corps humain. Quetelet cherchait à déterminer les caractéristiques physiques de l’homme moyen pour des applications dans divers domaines, notamment la santé et l’assurance.

L’IMC était initialement conçu comme un moyen simple de quantifier la masse corporelle d’un individu en fonction de sa taille, afin de définir ce qu’est un poids “normal”. À cette époque, il ne visait pas à évaluer la santé ou le bien-être d’un individu, mais était plutôt utilisé à des fins statistiques pour caractériser les populations.

Ce n’est que dans les années 1970 que l’IMC a commencé à être largement utilisé comme un indicateur de santé. Ancel Keys, un épidémiologiste américain, a joué un rôle majeur dans cette transition. Dans une étude publiée en 1972, Keys a soutenu que l’IMC était le meilleur indicateur disponible pour mesurer l’obésité, à la fois en raison de sa simplicité et de sa corrélation avec la graisse corporelle.

Depuis lors, l’IMC est devenu un outil standard dans le domaine de la santé pour évaluer rapidement le poids corporel par rapport à la taille d’un individu. Malgré sa popularité, l’IMC a été critiqué pour sa simplicité et ses limites que l’on aborde d’ailleurs dans la suite de l’article.

Calcul et utilité de l’IMC en diététique

L’Indice de Masse Corporelle est un indicateur simple mais efficace utilisé par les professionnels de la santé pour évaluer le rapport entre le poids et la taille d’une personne, permettant ainsi de déterminer sa catégorie pondérale. La formule pour calculer l’IMC est la suivante :

Connaïtre IMC

Le calcul de l’indice de masse corporelle

Par exemple, pour une personne pesant 70 kg et mesurant 1,75 m, l’IMC serait calculé comme suit :

IMC=701/752≈22,86

Ce résultat est ensuite comparé à des normes établies pour déterminer la catégorie pondérale :

  • Un IMC inférieur à 18,5 est considéré comme sous-poids, pouvant indiquer une dénutrition ;
  • Un IMC compris entre 18,5 et 24,9 est considéré comme normal. Pour les femmes, cette plage est souvent considérée comme allant de 19 à 24, et pour les hommes de 20 à 25 ;
  • Un IMC entre 25 et 29,9 indique un surpoids ;
  • Un IMC de 30 ou plus est qualifié d’obésité.

Ces catégories aident les professionnels de la santé (comme moi) à identifier les risques potentiels pour la santé. Par exemple, un IMC élevé est souvent associé à un risque accru de maladies telles que le diabète de type 2, les maladies cardiaques, certains types de cancer, et les troubles articulaires comme l’arthrose.

Il est important de noter que l’IMC n’est qu’un indicateur parmi d’autres et ne prend pas en compte la répartition de la masse grasse, la masse musculaire ou d’autres facteurs individuels. Par conséquent, il doit être utilisé comme un outil de dépistage initial plutôt que comme un diagnostic définitif de la santé d’un individu.

En outre, des variations peuvent exister en fonction de l’âge, du sexe, et de l’ethnie. Ainsi, il est recommandé d’utiliser l’IMC en conjonction avec d’autres mesures et évaluations pour une analyse plus complète de la santé et du bien-être d’une personne.

L'IMC est le rapport taille/poids

L’IMC est le rapport taille/poids

La signification de l’IMC en nutrition

L’IMC est un outil clé en nutrition, permettant d’évaluer de manière globale la corpulence d’une personne. La formule pour le calculer est : poids (en kg) divisé par la taille au carré (en mètres). Ce calcul simple offre une première indication sur la gestion du poids.

Pour mieux comprendre l’IMC, il est essentiel de connaître les plages considérées comme “normales”. Pour les femmes, un IMC sain est généralement compris entre 19 et 24, tandis que chez les hommes adultes, il varie entre 20 et 25. Ces chiffres peuvent varier légèrement selon les sources, mais ils offrent un bon point de départ pour l’évaluation.

En tant que diététicienne-nutritionniste, j’utilise l’IMC comme un indicateur initial lors de l’évaluation de l’état nutritionnel d’un patient. Un IMC inférieur à 19 peut révéler une sous-nutrition ou une dénutrition, indiquant un besoin potentiel d’une alimentation plus riche en nutriments ou en calories.

Inversement, un IMC supérieur à 25 indique un surpoids, et au-delà de 30, il est question d’obésité. Ces conditions sont particulièrement préoccupantes, car elles augmentent le risque de plusieurs problèmes de santé, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, et certaines formes de cancer. Il est nécessaire de comprendre que l’obésité n’est pas simplement une question esthétique, mais un enjeu de santé significatif.

Il est important de souligner que l’IMC a ses limites. Par exemple, il ne distingue pas la masse grasse de la masse musculaire. Ainsi, une personne très musclée que j’accompagne en tant que nutritionniste sportif peut avoir un IMC élevé sans être en surpoids. De même, chez les personnes âgées, un IMC “normal” peut parfois masquer une perte de muscle, un état connu sous le nom de sarcopénie.

Les complications souvent évoquées liées à l’obésité

L’obésité, définie par un Indice de Masse Corporelle supérieur à 30, est fréquemment associée à une multitude de complications de santé, certaines étant particulièrement préoccupantes en raison de leur impact sur la qualité et l’espérance de vie.

Une des complications majeures et bien connues de l’obésité est l’augmentation significative du risque de développer le diabète de type 2. Ce type de diabète, caractérisé par une résistance à l’insuline et/ou une insuffisance de sa production, est étroitement lié à l’excès de poids et à l’obésité. Le risque de diabète de type 2 s’accentue particulièrement lorsque l’IMC dépasse 30. Ce trouble métabolique ne se limite pas seulement à un déséquilibre du taux de glucose sanguin ; il est aussi un facteur de risque notable pour diverses maladies cardiovasculaires. En effet, le diabète peut endommager les vaisseaux sanguins et le cœur, augmentant ainsi le risque de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux et d’autres complications cardiaques graves.

Une autre complication métabolique fréquente liée à l’obésité est la dyslipidémie, notamment l’hypercholestérolémie. Cette condition se caractérise par des niveaux élevés de lipides dans le sang, en particulier du cholestérol LDL, souvent qualifié de “mauvais” cholestérol. Une concentration élevée de LDL dans le sang peut conduire à la formation de plaques d’athérome dans les artères, un processus connu sous le nom d’athérosclérose. L’athérosclérose est une cause majeure de maladies cardiovasculaires, incluant l’hypertension, les insuffisances cardiaques, et les accidents vasculaires cérébraux. Elle représente un danger sérieux pour la santé, car elle peut entraîner des blocages ou des ruptures d’artères, provoquant des crises cardiaques ou des AVC.

Ces deux exemples illustrent l’importance réeel de la gestion du poids pour prévenir ou atténuer ces risques. En tant que diététicienne-nutritionniste, j’insiste sur l’importance d’une approche globale pour traiter l’obésité. Cela inclut non seulement des changements alimentaires et un accroissement de l’activité physique, mais aussi, si nécessaire, un soutien psychologique et médical. La prise en charge de l’obésité doit être personnalisée ainsi qu’on le voit dans les forums, en tenant compte de la santé globale, des conditions médicales existantes, et des besoins spécifiques de chaque individu.

indice imc et obesité

L’indice IMC supérieur à 30 et l’obésité

Quelques complications moins évidentes : Connaître son IMC

On note régulièrement des problèmes respiratoires chez les personnes obèses. Lors de mes rendez-vous au cabinet de Rouvroy ou dans la région Nord Pas-de-Calais, on me dit souvent avoir des gênes à l’effort. Dans bien des cas, la perte de poids, progressive et régulière, donc accompagnée d’un suivi diététique, permet de constater une diminution singulière de ces dyspnées.

Il ne faut pas sous-estimer non plus le phénomène d’arthrose multiple. Des douleurs ,dues à la surcharge de poids s’exercent en continu sur les articulations des membres inférieurs. Concernant les douleurs vertébrales, elles apparaissent essentiellement du fait de la mauvaise posture engendrée par le surpoids.

Le traitement du surpoids de nos jours

La meilleure chose à faire pour connaître IMC est d‘en parler à un professionnel de santé car la liste des complications ci-dessus n’est pas exhaustive et chaque corps a ses spécificités et son environnement particulier. L’indice IMC est une donnée qu’il faut confronter également aux causes multiples du surpoids. On note ainsi des pratiques alimentaires différentes qu’il faut comprendre pour agir. Dans le cadre d’un suivi nutritionnel, un spécialiste doit être en mesure de vous apporter, outre des conseils, un vrai soutien dans votre démarche santé. Il doit être également en mesure de travailler en bonne intelligence avec d’autres spécialistes sur des questions précises pour vous aider à garder/retrouver un bien-être.

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